Quelques astuces et techniques de montage...

Vous avez maintenant votre maquette posée sur l'établi, vous êtes bien décidé à faire de votre mieux, mais il vous manque encore quelques techniques simples, du vocabulaire, etc.

J'explique dans cette rubriques les quelques techniques dont vous entendrez parler souvent, expliquées le plus simplement possible...

Pour un bon dégrappage, il faut surtout éviter :

• de couper au ras du plastique : vous risquez de créer des trous dans le plastique de la maquette ;
• d'arracher les pièces à la main en tirant dessus !!

Le collage de 2 pièces est bien sûr la base du maquettisme. Mais c'est aussi une source d'ennuis si on ne respecte pas quelques conseils de base.

Deux types de colles existent principalement :

• la colle à maquette classique (extra-fluide ou en bouchon à aiguille type Revell)
• la colle cyanoacrylate, plus conu sous son nom de "Super Glue" ou de "cyano"

La colle à maquette traditionnelle est vendue en pot munis d'une aiguille. Elle agit par soudure en faisant fondre le plastique des 2 pièces à coller. Une fois en contact, ces pièces vont fusionner et une fois que la colle sera sèche, elles seront définitivement soudées.
C'est la colle la plus couramment utilisée.
La méthode d'action de cette colle est aussi sont principal défaut : elle coule facilement, et on a vite fait d'en mettre partout en laissant ses empreintes digitales dans le plastique.

Pour coller les plus petits éléments, mettez une goutte de colle sur un support, puis venez tremper la pièce à coller (un manche à balais par exemple). Très peu de colle suffit. Aller ensuite positionner votre pièce, en la maintenant quelques secondes si nécessaire. Ne vous énervez pas ! Si vous commencez à avoir les yeux qui se croisent, faite donc une pause.
Cette colle prend assez vite, mais elle n'est complètement sèche qu'au bout de 24h environ.

Pour coller des plus gros éléments, 2 demi-fuselages par exemple, encollez chaque côté (d'un trait fin et continu), puis laisser évaporer quelques seconde, le temps que la colle fonde un peu le plastique. Mettez ensuite les deux pièces en contact, et appuyez. Un bourrelet de plastique fondu se forme : n'y toucher pas ! Laisser la colle prendre pendant 24h (en maintenant les pièces par un élastique par exemple). Vous n'aurez plus qu'à couper le bourrelet d'un coup de scalpel et vous n'aurez ainsi même pas de joint à faire disparaître !
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Si l'aiguille de la colle est bouchée, il suffit de la chauffer d'un coup de briquet pour fluidifier.

Il existe aussi une colle de Tamiya, la colle extra-fluide, ou « bouchon vert », qui est très pratique. Cette colle agit comme la colle classique mais elle se diffuse par capillarité. Il suffit de maintenir en contact les pièces à coller puis de mettre une goutte de colle, qui va se diffuser dans le joint et coller les pièces sans bavure. Pour le collage d'un fuselage, il suffit de pincer un peu les pièces, pour ouvrir le joint, puis de laisser la colle se diffuser dans cet espace. Le résultat ne nécessite même pas de ponçage !

Le collage à la cyano est aussi très efficace. Il permet de coller instantanément deux pièces, mais ne donne pas le droit à l'erreur... Il faut savoir aussi que la cyano donne des collages très solides, mais très cassant. La cyano s'applique par petite goutte ou par capillarité. Le mieux est de mettre une goutte sur un support et de tremper la pièce à encoller dedans.
Attention : les vapeurs de cyano provoquent un voile blanc sur les pièces transparentes ! Laissez bien évaporer la colle avant de coller, ou trempez vos verrières dans le Klir pour les protéger.

Le collage des parties transparentes est une étape délicate.

L'erreur très courante est d'employer de la colle cyano, qui entraîne la formation de voiles blancs opaques sur les parties soumises aux vapeurs de cette colle.
Si vous tenez absolument à utiliser cette colle, les seules solutions sont soit :

• de poser une goutte sur un support, d'attendre l'évaporation des vapeurs, puis de coller (assez risqué ;
• de passer votre verrière au Klir, pour réaliser une barrière chimique qui évitera les voiles blancs.

Le moins risqué et le plus abordable est tout simplement la colle à bois blanche de type Sader. Elle se dilue à l'eau et permet des collages propre et totalement incolores. Attention cependant à la solidité toute relative du collage, qui reste assez peu résistant aux manipulations...
Enfin pour des collages solide tout en gardant la transparence, la colle epoxy, type Araldite, est très utile. Cette colle 2 composants (en fait une résine et un durcisseur), permet de coller sans encombre les verrières les plus difficiles à placer, type thermoformée. Cette colle est elle aussi invisible au séchage.

Dans la catégorie "produit de maquettiste", donc à chercher dans les boutiques spécialisées, existe le ClearFix, de Humbrol, très utile pour réaliser des hublots de liners, mais aussi pour fixer une verrière en toute discrétion.

J'utilise du mastic en tube Tamiya. Je le dilue à l'acétone pour le rendre plus mou. Attention de ne pas le rendre trop liquide, car l'acétone endommage le plastique de nos maquettes ! Une fois le mastic ramolli, je l'étale avec un vieux pinceau très dur. Protégez préalablement les zones fragiles avec de la bande cache Tamiya ou autre, pour ne pas l'endommager lors du ponçage.

Le masquage des verrières peut être très simple si on a la chance d'avoir des montants bien figurés en reliefs. Il suffit alors de masquer par une large bande, puis, à l'aide d'un cure dent, de bien accentuer les bords du vitrage. Il suffit ensuite de découper le scotch à l'aide d'une lame NEUVE pour ne garder que le masquage du vitrage.
Si les montant ne sont pas assez accentués, il faut alors découper des bandelettes de bandes cache d'1 mm, puis des les appliquer un par un de chaque coté des montants... Travail extrêmement fastidieux... on peut ensuite combler le trou au milieu du vitrage par du Maskol par exemple.

Cette technique fait parfois un peu peur, c'est en fait assez simple... Et cela ouvre un champ de possibilités sans limite !

Le thermoformage consiste très simplement à faire fondre du plastique, souvent du rhodoïd (les transparents de rétroprojecteurs) ou du blister (les emballages en plastique transparent).

Une fois bien dégraisser, ces plastiques sont chauffés et ramollis, pour pouvoir s'adapter à toutes les formes (souvent des verrières...)

(photo de verrière bientôt)

Il existe des méthode plus évoluées par aspiration qui permettent de créer des formes avec contre-dépouille, mais pour de simples verrières ou des petites pièces, cet article donne déjà une idée de la démarche...

La première étape consiste en la création de la forme de base. Dans mon cas une simple écope, mais cela peut être bien plus évolué.

Cette forme est soit travaillée dans du bois, soit coulée en plâtre (pour les verrières) de façon à obtenir la forme adéquate désirée.

Elle doit ensuite être calé au mieux, par exemple dans un étau.

On peut ensuite découper des morceaux de rhodoïd à mettre en forme...

Chaque morceau est chauffé sur la source de chaleur la plus uniforme possible : au dessus d'un grille-pain, d'une plaque chauffante (éteinte) ou comme moi au dessus d'un décapeur thermique (éteint !).

La chaleur dégagé doit ramollir le plastique sans le faire trop fondre.

Il faut ensuite aller vite : le plastique ne doit pas refroidir.

En un battement d'aile, vous vous précipitez sur le modèle, et vous appliquez fermement le rhodoïd contre celui ci.

Le fait qu'il soit ramolli permet de bien épouser les formes voulues.

Attendez 3 secondes, voilà, c'est prêt !

La forme est maintenant "imprimée" dans le transparent, et il ne vous reste plus qu'à découper au plus près pour obtenir la forme désirée.

Dans mon cas il s'agissait de simples écopes, pour le Huey.

A vous de jouer, et ne désespérez pas, il m'a fallu un certain nombre d'essais avant "chopper le coup de main".